Page 31 - Centenaire du Temple Buffault
P. 31

sion Administrative sur l'inscription française placée à l'entrée du
Temple et visible de la voie publique ».

« Les termes de cette inscription paraissent de nature à donner lieu
à dc facheuses interprétations, à des conmmentaires malveillants ». Le
Consistoire voudrait donc que cette inscription fut supprimée ou assez
modifiée pour ne rien représenter d'anormal aux regards. (Cette inscrip-
tion modifiée subsiste toujours et est placée si haut à l'entrée des parvis
du Temple qu'elle est pratiquement invisible et illisible: « Ce Temple,
indique-t-elle, a été élevé par M. Daniel Osiris Iffla et offert à la Commu-
nauté des Israélites du rite portugais l'an 1877.)

Le 7 mars 1878 (B/44), l'Administration Buffault répondait : « Vous
appelez, Messieurs, notre attention sur les plaques placées à l'intérieur
et à l'extérieur du Temple, nous nous entendrons à cet effet, comme
vous le demandez, avec Monsieur le Grand Rabbin à Paris et aussitôt
que nous aurons pris une décision à ce sujet, nous nous empresserons
de vous en informer ».

Une Assemblée Générale de la Société civile se tient le 25 mars 1883;
dans son compte rendu, il est mentionné « que l'incident judiciaire pro-
voqué par M. Osiris au sujet de ses plaques est toujours pendant.
M. Osiris, poursuit ce compte rendu, a poussé même la fantaisie jusqu'à
demander que le Temple fut ouvert toute la journée »...

«Il ne faut cependant pas oublier que si M. Osiris a donné une
grande impulsion à l'édification d'une Synagogue pour les Israélites
du rite portugais, les circonstances nous obligent, écrit la Société
civile au Consistoire, à vous faire connaître que jamais M. Osiris n'a
verse’ aucune somme d'argent à la Société civile; au contraire c'est la
Société civile qui, à diverses reprises, lui a versé des fonds ainsi que
l'attestent les reçus, signés par lui, pour paiement de travaux supplé-
mentaires. Si M. Osiris a acquitté des mémoires d'entrepreneurs pour
travaux qu'il avait commandés, et qui ont été exécutés sur un terrain
acquis par la Société civile, celle-ci par contre lui a fait des gracieusetés
permanentes qui peuvent être considérées comme l'équivalent».

Quoi qu'il en soit, lorsqu'en 1906 le Temple de la rue Buffault fut
attribué à l'Association Cultuelle Israélite de Paris, le procès-verbal
d'attribution spécifia que ces plaques devaient être maintenues (voir plus
loin, p. 38).

DIFFERENDS ENTRE LA SOCIETE CIVILE
ET LA COMMISSION ADMINISTRATIVE

Quant aux différends qui opposaient la Société civile et la Commis-
sion Administrative de Buffault, ils furent soumis à l'arbitrage du Pré-
sident du Consistoire de Paris, le Baron Alphonse de Rothschild.

34

















































   29   30   31   32   33