Page 18 - Centenaire du Temple Buffault
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Chapitre V
LA QUESTION DES RITES

Dès la fin de la première partie du XIX” siècle, le problème de la
fusion des rites fut à l'ordre du jour. Il s'agissait de remplacer le rite
« allemand » aschkénaze et le rite « portugais » sépharade, par un rite
commun: le rite français Tsorfat.

En 1850, la Communauté Portugaise consulta à ce sujet les Grands
Rabbins de Bordeaux, St-Esprit et Marseille, qui donnèrent un avis
favorable.

Après la construction du Temple Lamartine, la situation financière
de la Communauté Portugaise était des plus précaires; elle souhaita
d'être rattachée au Consistoire qui prendrait à sa charge ses frais de
gestion.

Rapidement, de la fusion administrative on en vint à la fusion
des rites. On en parlait encore en 1860, lorsque le Consistoire songea
à élever une nouvelle synagogue dans le 2° arrondissement (9°), rue de
la Victoire. On pensa qu'elle pourrait être affectée « aux deux rites
fusionnés ».

Une Commission fut nommée en 1865 en vue d'élaborer un rituel
commun. Cette Commission comprenait:

—- M. Marchand Ennery, Grand Rabbin du Consistoire Central,

— M. Isidor, Grand Rabbin de Paris,

-— MM. A. Franck, S. Munk, A. Cohn, S. Cahen, représentants les

Juifs aschkénazim,
— MM. B. Allegri, N. Sciama, T. Astruc, V. Monteaux, représentants
les Juifs sépharadim.
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