Page 126 - Mémoires et Traditions
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                   TIChA BEAv
(LE 9e JOUR DU MOIS D’Av)
La période qui se déroule du 17 Tamouz au 9 Av est particulière. Les trois haftarot sont lues avec la traduction française par le rabbin selon la tradition portugaise.
Pour Ticha BeAv, lorsque les tentures noires ont été apposées sur l’arche sainte, le temple est partiellement éclairé en signe de deuil. L’office débute une fois que le diner a été pris. Le rabbin et les ministres officiants vont s’asseoir sur des chaises basses, près de la téba pour lire les Lamentations et diverses kinot. Le rabbin précise aux fidèles le nombre d’années écoulées depuis la destruction du Second Temple de Jérusalem. Le matin, la haftara est lue d’abord en hébreu puis en judéo-espagnol. L’office du soir commence avec le psaume « Al Naharot Babel » et dans la amida, « Anénou » est intercalé. Après le petit kaddish (à la sortie du chabbath, « Boré Méoré Haèch » et « Ani Haguever » sont récités), « Lemi Evké » est dit. Puis la lecture de Eikha se déroule. Chaque chapitre est lu par un fidèle. Ensuite, les fidèles récitent « Ale’hem Eda Kedocha », « Ourana Yemine’ha Rama » et « Véata Kaddosh ». L’office s’achève par le kaddish spécial « Dehou Atid » et « Al He’hali ». Les fidèles se quittent sans se saluer.
Le matin, l’office se déroule ordinairement mais à la place de la « Chira », la paracha « Haazinou » est chantée. Après la fin de la récitation de la amida, plusieurs passages sont lus : « Vaarets Chafal Roimi » et les Kinot suivantes : « Che’hina Tsoéket », « Bat Tsion Chamati », « Damenou Sérafim Mizmar », « Bakoddesh Ha’hamichi », « Ad Mataï Adonaï », « E’ha Tsone Ha’harega », « Guerouchim Mibeit Taanouge’hem », « Ei’h Navi ‘Houdad », « Ech Toukad Bekirbi », « Eli Adati Veheleli », « Bat Ami Teyelil », « Yehouda Veisraël », « Kol Yelala Achmia », « Halanoflim Tekouma », « He’hal Adonaï », « Kol Ahola Tityapeia’h », « Elé Ezkera », « Alélaï Li Alélaï », « Al He’hali », « Koumi Vessifdi Torah ». Enfin, nous faisons « Kaddish Dehou Atid ». Pendant la sortie du séfer Torah, « BimKom Achrei Haam » est dit. Il est à noter que le Cohen et le Lévi ne montent pas à la Torah ni le matin ni l’après-midi. Les mêmes personnes qui sont montées le matin se présentent l’après-midi.
Après la lecture de la haftara, « Achrei Yochevei Vete’ha » et le « kaddish titkabal » sont récités. Le séfer Torah est ramené à sa place, accompagné du psaume « Al Naharot Babel ». À la fin, les Lamentations sont encore lues.
L’après-midi, la section propre au jeûne et la haftara « Chouva Israël » sont lues. Après la amida, la hazara est faite durant laquelle « Aneinou » et « Na’hem » sont récités. Après la répétition, les trois « Na’hamou Na’hamou », le kaddish titkabal et « Chir Hamaalot Bechouv » (sur l’air de l’hymne israélien) sont chantés. L’office du soir clôt le jeûne.
TRADITIONS PARTICULIèRES
Lorsqu’un garçon célèbre sa majorité religieuse et est appelé à monter à la Torah, il est désigné « Habahour Accomplitor ».
Pour un nouveau marié se rendant au temple le premier chabbath de son mariage, un deuxième rouleau de Torah est sorti pour la circonstance. Il le porte à la téba, et il est appelé au séfer entre la fin de la lecture du maftir et avant la haftara ; un passage de « ‘Hayé Sara » est lu, d’abord en hébreu et en araméen en alternance après chaque verset. Lors d’un mariage, après la récitation des sept bénédictions, le ministre officiant ajoute « Hodou Lachem Ki Tov... »
   Roger Ginsburger en tenue de Bar mitsvah, Bayonne (1932).
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