Page 12 - Centenaire du Temple Buffault
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fidèles s'en prirent aux enfants et interpellèrent pendant l'office ministre
officiant et administrateurs.

A la suite de quoi, l'Administration, avec l'accord du Consistoire,
fit afficher à l'entrée du Temple une « Proclamation ».

« Pour éviter le retour de ces scènes regrettables, l’Administration
croit devoir rappeler publiquement les dispositions de la loi qui sont
relatives à la célébration des offices. L'article 261 du Code Pénal est
ainsi conçu:

« Ceux qui auront empêché, retardé, interrompu les exercices d'un '
Culte par des troubles ou désordres, seront punis d'une amende de
16 à 300 F et d'un emprisonnement de 6 jours à 3 mois»...

Le premier oratoire des Juifs Portugais, situé rue du Cimetière-
Saint-André, fut abandonné en 1826 pour un local loué et situé Faubourg
Saint-Germain, mais la majorité des Juifs Portugais n’habitait plus ces
quartiers.

Le Consistoire leur céda alors en 1830, à titre gracieux, un local
vacant, situé derrière la Synagogue de la rue Notre-Dame-de-Nazareth
et qui jusqu'alors avait été occupé par une école de garçons dans la
maison consistoriale de la rue Neuve-Saint-Laurent (aujourd'hui rue
du Verbois) (L. Kahn, p. 162). Les Portugais le transformèrent en ora-
toire qui fut inauguré en septembre 1830.

La dépendance du Temple Portugais du Consistoire nous est attestée
par quelques faits, en apparence insignifiants, mais significatifs.

C'est ainsi que l’Administration du Temple Portugais envisagea
quelques légères modifications quant à l'agencement en 1837 du local
où se célébraient les offices, par la pose « d'une grille autour de la
Teba, afin que le Hazan ne soit pas exposé à être dérangé pendant les
offices ». Le Consistoire donna son accord en spécifiant: « Cette grille
devra être payée sur les recettes ordinaires du Temple».

D'autre part, par les soins du Consistoire, une terrasse fut ouverte
en 1841, au-dessus du Temple Portugais, pour y établir une Soucca
qui sera mise à la disposition « de tous les Juifs », dest-à-dire ceux des
deux rites. L'Oratoire des Portugais était fort exigu, comme le constate
le journal des « Archives Israélites » (1844, p. 674). Sous la signature
de W, paraît un compte rendu de la célébration des Fêtes de Tichri
à Paris ; l'auteur de l'article s'exprime ainsi : « Le Temple ou plutôt la
portion de temple accordée aux Israélites du rite portugais, ne peut
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