Page 11 - Centenaire du Temple Buffault
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Chapitre III
LE CONSISTOIRE ET L'ADMINISTRATION DU TEMPLE PORTUGAIS

Cependant, le Consistoire et l'Administration du Temple Portugais
étaient très pointilleux sur leur droit respectif. C'est ainsi qu'en 1851
l'Administration du Temple Portugais, ayant fait imprimer du papier
à lettres portant comme en-tête «Administration du Temple Israélite
du 2° arrondissement » (9° aujourd'hui), le Consistoire l'invita à rétablir
l'ancienne en-tête « Temple Israélite du Rite Portugais ». Il fallut que le
Consistoire revienne plusieurs fois à la charge pour obtenir satisfaction.

En 1855, l'Administration du Temple Lamartine avait introduit en
simple référé un certain Perron, voisin du Temple, dont le bruit des
moteurs de son atelier gênait la célébration du culte pour les fêtes, et
obtenu satisfaction provisoire. Le Consistoire rappela immédiatement à
l'ordre la Communauté portugaise qui avait passé outre aux dispositions
de la loi qui précise que seul le Consistoire est habilité pour une telle
intervention.

Par contre, la Communauté portugaise s'étant plainte de n'être pas
représentée à la Commission de «musique religieuse» du Consistoire,
satisfaction lui fut donnée.

L'Administration du Temple Portugais était, entre autre, respon-
sable du maintien de l'ordre à la Synagogue. Le fait suivant atteste
combien l'Administration était imbue de ses prérogatives et attachait
la plus grande importance à des incidents qui, de nos jours, seraient
considérés comme mineurs.

L'Administration Portugaise signala au Consistoire que le samedi
24 novembre 1855, en l'absence du Chef de Musique, les enfants de
chœur se tinrent mal pendant l’office et chantèrent faux; quelques

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