Page 7 - Centenaire du Temple Buffault
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Parmi les Juifs « Portugais » les plus célèbres, il faut citer:

—— Astruc (médecin consultant du Roi),

— Revel (huissier priseur),

—— Isaac Pinto (auteur d'une apologie des Juifs en réponse aux

attaques de Voltaire),

— Israël Bernard de Valabrègue, employé à la bibliothèque du Roi.

On comptait également, parmi les Juifs Portugais, plusieurs
commerçants de renom : Moïse Perpignan, Salomon Petit, Israël Salom,
Abraham de Moïse Delpujet, etc.

Perpignan et Valabrègue avaient obtenu en 1772 des «lettres de
Naturalité ».

A leur arrivée à Paris, écrit Léon Kahn (page 58), les Juifs se grou-
paient sous l'autorité de chefs reconnus, Jacob Pereire pour les Juifs
Portugais. Israël Salom pour les Juifs Avignonnais. Chacun de ces
groupes s'était constitue’ en Communauté, ayant lieu de prières et société
de secours mutuels (Hevra).

Par un arrêté du lieutenant de police (15 novembre 1777) tous les
Juifs Portugais, à leur arrivée à Paris devaient se faire enregistrer par
Jacob Pereire en indiquant le motif de leur séjour dans la Capitale.
Vers 1780, grâce à l'influence de Jacob Rodrigues Pereire, les Juifs Por-
tugais eurent leur propre cimetière.

CIMETIERE ISRAELITE

Dans la rue de la Villette existait, depuis le début du 18° siècle, un
terrain où tous les Juifs de Paris (Allemands, Portugais, Avignonnais)
enterraient leurs morts.

Ce terrain appartenait à un certain Matard (voir Léon Kahn
Communauté de Bienfaisance, page 98) à qui on devait payer une rede-
vance pour chaque inhumation.

A la suite de désaccords entre Matard et les différents syndics, le
Lieutenant de Police Lenoir intervint.

Un accord allait être conclu entre Calmer, syndic des Juifs alle-
mands et les autres syndics, lorsque, de par la faute de Calmer, des
dissensions éclatèrent entre les syndics.

L'affaire traînant en longueur, le 11 février 1780 Pereire écrivit au
Lieutenant de Police Lenoir: « ...Je viens d'acheter, sous mon nom,
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