Page 98 - Mémoires et Traditions
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                     Le temple israélite de Bayonne au début du XXe siècle.
15 - Pour de plus amples détails sur ce fragment musical, voir Israël Adler, Hebrew notated manuscript sources up to circa 1840, R.I.S.M. - B IX 1, München, G. Henle Verlag, 1989,
Vol. 1, p. 15.
16 - Cf. Henry Léon, op.cit., p. 318.
17 - Ce règlement, inclus à l’intérieur d’un des trois manuscrits de Bayonne, est actuellement conservé dans les archives du consistoire local.
18 - Henry Léon, op.cit., p. 252.
19 - Julien Grassen-Barbe, op.cit., p. 72-73.
Cette réorganisation du culte prit quelque retard suite à l’effondrement de l’Empire napoléonien. Ces idées ne furent appliquées qu’à partir de 1816-1817. On trouve ainsi mention le 21 janvier 1817 d’une cérémonie organisée au temple de Bayonne, en commémoration de la mort de Louis XVI.
À cette occasion, le directeur du chœur, Monsieur Croste, met en musique un fragment du Psaume 51 (3-6) Honeni que le chœur chante accompagné d’un basson15. Le 25 août de cette même année, une autre cérémonie est organisée en l’honneur de l’anniversaire de la naissance du Roi. Le chœur y participe également, en y interprétant divers morceaux16.
Ainsi dès 1806 à Paris, et surtout dès 1812 à Bordeaux et 1817 à Bayonne, le culte portugais avait amorcé sa phase de réorganisation liturgique et musicale qui s’étala probablement sur plusieurs années, puisqu’il faut attendre le 4 février 1828 pour trouver trace à Bayonne d’un premier règlement qui définit les obligations et les fonctions du chœur dans l’exercice du culte17.
LES NOUVELLES PRATIQUES MUSICALES
Souhaitant donner un nouvel éclat au culte et lutter contre la multiplication anarchique des lieux de prière, les autorités consistoriales favorisent la mise en place d’un corps de chantres professionnels, la création de chœurs d’hommes et d’enfants, l’introduction d’instruments de musique au temple et la composition d’un répertoire choral de chants arrangés ou nouveaux.
Professionnalisation de la fonction de chantre
Aux XIXe et XXe siècles les chantres sont rétribués par l’Etat (de 1831 à 1905) ou par le Consistoire (de 1905 à nos jours). Dès 1826, les Règlements généraux des diverses institutions religieuses des Israélites de Saint-Esprit et Bayonne18, font état d’une somme budgétaire de 1300 francs alloués annuellement aux ministres officiants. Dans ses nouvelles fonctions, le premier ministre officiant est tenu de n’exercer aucune autre tâche que son ministère.
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